L’île de Golem Grad (« grande ville » ou « grande forteresse » en macédonien) est la seule île du pays, si on laisse de côté quelques îlots fluviaux. Elle est située au beau milieu du lac Prespa, près du tripoint entre la Macédoine, la Grèce et l’Albanie. Elle était fermée aux visiteurs jusqu’en 2008.
L’île est un sanctuaire pour de nombreux animaux, surtout des reptiles. Elle compte un très grand nombre de tortues d’Hermann, mais aussi de couleuvres tessellées et de vipères cornues qui lui ont donné son surnom « d’île aux serpents ». Les couleuvres sont inoffensives tandis que les vipères sont venimeuses mais très craintives, mais l’île est à déconseiller si on a la phobie des serpents. Golem Grad est aussi un endroit privilégié pour observer les pélicans et les cormorans.
Y aller
Aller à Golem Grad relève un peu du casse-tête. Le plus simple est de se tourner vers une visite guidée (par exemple avec Lale Tours ou Ohrid Tours, deux compagnies d’Ohrid qui proposent des visites en anglais).
Sinon :
1. Il faut prendre un bateau à Stenje ou Konjsko sur la rive ouest du Prespa. A Stenje, on peut trouver des bateaux proposant la traversée aller-retour à 50 €. Compter au moins une heure et demie l’aller.
De Konjsko, la traversée dure seulement une demie-heure et l’aller-retour est à 20 €. Ce sont des pêcheurs qui effectuent ces traversées en dehors de leur travail. Il faut aller leur demander directement au port.
Selon la météo, les propriétaires de bateau peuvent ne pas accepter de sortir sur le lac. Il faut dire que leurs embarcations sont vétustes et plutôt fragiles.
2. Pour accoster sur l’île, il faut une autorisation du parc national de la Galičica. Le droit de visite est payant, 200 denars. L’autorisation peut être obtenue au bureau du parc près d’Ohrid.
Visiter

L’île ne fait que 600 mètres de long. Elle a été occupée du Néolithique au Moyen-Age. On y trouve de nombreux vestiges, notamment un village romain comprenant les ruines de maisons, d’une citerne, d’une nécropole et de basiliques paléochrétiennes.
L’église Saint-Pierre (« sveti Petar »), du XIVème siècle; est le seul édifice encore debout. Elle témoigne de la vie monastique sur l’île au Moyen-Age. Les murs extérieurs sont encore partiellement recouverts de fresques. Les fresques extérieures sont très rares en Macédoine.
On peut aussi voir les ruines de Saint-Démètre (« sveti Dimitri ») de la même époque.
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